Suis-je ce que j'ai conscience d'être? - Le monde a-t-il besoin de moi? - Suis-je le mieux placé pour savoir ce que je suis? - Toute conscience est-elle conscience de quelque chose, la conscience est-elle intérieure - Prendre conscience de soi, est ce devenir étranger à soi? Qu'est-ce que prendre conscience? CorrigéSuis-je ce que j'ai conscience d'être La conscience est un pouvoir de représentation permettant à l’homme d’avoir la connaissance des choses et de lui-même. Il sait qu’elles existent et il a la connaissance immédiate de sa propre existence ainsi que de ses états et de ses actes. Le terme signifie étymologiquement « avec la Dela conscience mémorielle des actes résulte donc la responsabilité morale : je suis responsable de ce que j'ai fait il y a trente ans, et je ne peux invoquer l'argument qui consiste à dire : « Je ne suis plus le même?! » En effet, affirmer ne pas être responsable de ses actes reviendrait à nier sa propre humanité. Exercice n°3 Aije une conscience ou suis-je une conscience ? Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ? Puis-je prendre conscience des illusions que je me fais sur moi ? Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? Autres corrigés disponibles sur ce sujet Corrigé élève de nagrom27 Corrigé élève de ssss Corrigé élève de golouman CompteRendu : Suis-je Ce Que J'ai Conscience D'être. Recherche parmi 274 000+ dissertations. Se demander si je suis ce que j'ai conscience d'être, c'est se demander si ce que je suis correspond réellement à l'idée que je me fais de moi-même, ou si ma conscience de soi est imcomplète. D'origine latine cum scientia, qui signifie « avec BacPhilo.com, tous les corrigés des sujets du bac de philosophie. Recherchez facilement le corrigé de votre sujet d'annale du bac de philo par thème, par année ou par section. L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ? Extraitde la dissertation : Je suis, j'existe dans un ici et un maintenant dont je m'échappe par le mouvement même de la conscience qui est toujours déploiement d'un horizon, intentionnalité (voir Chemins de la Pensée de J. Russ, p.493. Je suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un être pensant. HzZa5. You Might Be Interested In Je suis et j’ai conscience d’être la certitude d’exister m’est donnée par la conscience. → Référence Hegel et sa double existence » non seulement on existe mais on se voit exister dans une sorte de dédoublement de soi rendu possible par le miroir qu’est la conscience. Introduction L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant…Quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus grand que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui; l’univers n’en sait rien , déclarait Pascal dans une célèbre Pensée. Ce faisant il soulignait le privilège qu’a tout homme d’être conscient de ce qu’il est. Un tel privilège est-il pour autant acquis avec la condition humaine l’expérience ne m’apprend -elle pas que, tout humain que je sois, il arrive bien souvent que ce que je m’imagine être diffère de ce que je suis réellement, et que je fasse donc erreur sur ce que je suis. Aussi le problème se pose-t-il de savoir si je suis ce que j’ai conscience d’être. Pour le savoir un examen attentif de la question nous amènera à interroger l’apport de la conscience à la connaissance de soi en distinguant soigneusement le pouvoir de connaissance de la conscience réfléchie de celui, peu fiable, de la conscience immédiate. Partie 1 Problématisation de la questiona Analyse du libellé du sujet– Structure A ?=? B. ?=? SUIS »Y a-t-il conformité entre… . B = Ce que JE ai conscience d’êtrele contenu de la conscience de soi… . A = Je…et son objet? => La question porte sur la portée cognitive de la conscience de soi il s’agit de savoir si la conscience de soi est susceptible de m’apprendre ce que je suis, quelle est mon essence – La conscience de soi étant l’appréhension que l’on a de ce que l’on est, la question est de savoir si ce savoir », introspectif, est véridique, s’il rend bien compte de ce sur quoi il porte, et donc s’il est une bonne voie d’accès à la connaissance de Mise en évidence des principaux si la conscience de soi rend bien compte de ce que l’on est, suppose que l’on sous-entende 1 que la conscience de soi est en quelque façon, même si elle l’est mal, faculté de connaissance de soi la conscience de soi est posée comme conscience-savoir de CE que je suis. La conscience de soi n’est-elle pas plutôt conscience d’exister plutôt que conscience claire ou non d’être tel ou tel ? 2 que JE sois qqc, et donc en quelque manière définissable, titulaire pour ainsi dire d’une essence. Y a-t-il un CE que je sois ? L’existence ne précède-t-elle pas mon essence ? 3 qu’il y ait moyen de savoir si la conscience dit vrai. Doit-on admettre une voie d’accès à la réalité autre que celle de la conscience – qui permette d’évaluer par comparaison les données de la conscience ? On peut douter qu’il soit possible de faire l’économie de la conscience pour savoir ce que l’on est… => N’y aurait-il pas lieu de distinguer entre des niveaux de conscience différents ? c Elaboration de la problématique Question-mère comment savoir si JE = CE que j’ai conscience d’être ? En me demandant 1 si la conscience m’apprend quoi que ce soit sur moi-même, et s’il y a lieu de distinguer entre des nivaux de savoir différents, plus valablement instructifs les uns que les autres Question Y a-t-il un savoir sur soi-même auquel la conscience de soi puisse prétendre?A quoi ou à qui faire appel pour répondre à cette question? A Descartes, qui a cherché, avant nous, à savoir ce qu’il pouvait savoir de ce qu’il étaitCf. Méditation 2 2 si le savoir ainsi obtenu est susceptible d’être suffisant, en tant que savoir. Ce qui amène à interroger les données de la conscience pour savoir si elle sont fidèles, si elles rendent bien compte de ce que je suis, bien càd de façon complète – sans lacunes constitutives et de façon non déformée. A qui ou à quoi faire appel?A ceux qui ont suspecté la véracité de la conscience, Spinoza, Nietzsche et Freud. Partie 2 Recherche d’une solution au Que puis-je savoir sur moi-même à l’aide de la conscience que j’ai de moi-même?Cf. Descartes 1 spontanément…pas grand chose de clair et de sûr 2 de façon réfléchie…apparemment moins mais mieux 3 ConséquenceIl y a conscience et conscience Ce que j’ai conscience d’être n’est pas aussi susceptible d’être fidèle à ce que je suis selon que je m’en tiens à ce que j’éprouve spontanément ou que j’examine mes impressions avec circonspection. B. La conscience de soi n’est-elle pas méconnaissance de soi?1 La conscience de soi ne connaît-elle pas des limites qu’elle ignore et qui génèrent ainsi des illusions ?Cf. Spinoza 2 La conscience de soi n’est-elle pas trompeuse la pensée consciente n’est elle pas le jouet d’une sorte de volonté organique dont je n’ai nulle conscience immédiate et qui me fait faire ce que je fais à mon Nietzsche 3 La conscience n’est-elle pas piégée par des forces qui la tiennent à l’écart et qui pourtant déterminent ma Freud moi pris en étau entre le ça et le sur-moi avec pour effets les actes manqués et phénomènes névrotiques. C. La méconnaissance est-elle inéluctable ?1 Issue spinoziste connaissance du troisième genre; conscience ajustée à l’Etre, par la Raison. 2 Issue Nietzschéenne philosophie du soupçon [conscience suspectée par la conscience, chemin de lucidité]. 3 Issue Freudienne désenclaver le moi, grâce à l’évocation de ce qui nous anime, voie de guérison. ConclusionLivrée à elle même, la conscience spontanée est source d’erreurs et d’illusions, dupe, manipulée et donc condamnée à la méconnaissance. Si je veux avoir chance de savoir ce que je suis, il faut élever ma conscience au niveau, supérieur, de la conscience réfléchie. Ce que Socrate déjà aidait ses interlocuteurs à faire. Ce que Descartes nous a appris à effectuer, chacun pour notre compte. Ce que réalise l’entreprise philosophique. Pascal lui-même était pleinement averti de la nécessité d’un tel passage par la philosophie, puisque, concluant sa réflexion sur le pouvoir conféré à l’homme par la conscience, il écrivait travaillons donc à bien penser ! » Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Problématique La conscience est la connaissance savante de ce que je suis. Donc nous pouvons remarquer que le contenu de la conscience est la représentation de ce que je pense être. Et pour savoir ce que je suis, je ne peux le formuler qu'à travers la conscience d'être. Donc la question posée semble tourner en rond, n'être qu'un sophisme. Même si je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, je ne peux pas le savoir, je ne peux pas en prendre conscience, et donc ce n'est pas un problème pour moi. D'autre part, si je ne suis qu'un être pensant, comme le précisait Descartes , dire que je sui un être différent de ce que ma conscience me dit que je suis implique comme un dédoublement de l'être, entre celui qui est, et celui qui se contemple à travers la conscience. Pour que ce ne soit pas une question absurde, il faut la reformuler. Être, c'est exister, c'est être présent au monde, marquer sa présence, en niant l'indépendance de ce qui m'entoure, comme l'explique Hegel, à travers l'analyse du double cogito ; D'autre part j'existe à travers le regard d'autrui, qui me renvoie une image qui ne correspond pas nécessairement avec celle au quelle je cherche à coller analyse de la honte chez Sartre. La conscience est la reconnaissance d'une idée de soi-même. Il faut s'interroger sur ce qui peut constituer ma conscience. L'idée de moi-même ne peut se constituer seule ; je ne peux pas me connaître, car je ne peux pas me contempler, me saisir comme un objet que je regarde et que je juge. Descartes d'ailleurs, au détour du doute méthodique n'apporte que la certi... En ontologie science d’ l’être, on pourrait expliquer qu’il y a une surproduction d’être ; Moi-même, je pourrais être deux ou trois personnalités différentes. N’est-ce pas un peu surprenant ? Nous allons essayer de démêler les fils de ce nœud. Plan détaillé I. Qu’est-ce qui peut me faire soupçonner que je ne suis ce que je pense être ? a. Descartes précise que la conscience est transparente à elle-même. Il ne peut pas y avoir de pensée qui échappe à notre conscience, et si il y a des pensées qui nous échappent, c’est qu’elles nous sont étrangères. Elles ne proviennent pas de nous. b. D’autre part nous sommes libres d’être ce que nous voulons être ; Notre être est un projet soumis à notre volonté ; c. Mais Freud fit remarquer que cette théorie ne suffit pas à expliquer tous nos comportements. Il faut introduire l’hypothèse qu’il existe un inconscient qui est une dimension de notre être dont nous n’avons pas conscience. II. Qui puis-je être si je ne suis pas celui que je pense être ? Je suis victime d’illusions, et elles peuvent se construire autour de trois structures différentes a. Soit je suis un être déterminé par ses conditions de vie matérielles, et dont la conscience ne peut être que le reflet inversé et idéalisée, un peu comme toute idée, épiphénomène de la réalité. Je suis victime d’une idéologie de classe. C’est la théorie marxiste. b. Soit je sui un être qui se voile la réalité de son existence, et qui construit des illusions pour oublier l’absurdité, le non-sens de son existence ; l’illusion est une volonté de donner une consistance à un être dont la seule finalité est de se reproduire puis de mourir ; Nietzsche expliquait très bien que l’homme nie la pauvreté de son existence, en se construisant une personnalité différente. c. Ou bien je suis un être inaccessible, que je ne peux pas connaître, et ma conscience ne possède qu’une connaissance superficielle de ce que je suis.. » Introduction Parmi tous les caractères définissant l'homme, la conscience apparaît comme le plus essentiel, par elle il sait qu'il existe, que le monde autour de lui existe. La conscience est donc ce par quoi le je se constitue comme présence au monde. Par la conscience je sais que j'existe dans le monde et ce savoir accompagne toute mon existence. Mais par ce savoir, puis-je immédiatement saisir la réalité de mon être, connaître la vérité sur moi-même ? La conscience de soi me permet de savoir que je suis, mais me permet-elle de savoir ce que je suis ? Il se peut que je me trompe sur moi-même, que l'image de moi-même que me renvoie ma conscience soit illusoire. Pour résoudre ce problème, il va donc falloir distinguer la conscience de soi de la connaissance de soi afin de déterminer s'il est possible et dans quelle condition il est possible de passer de l'une à l'autre. Première partie L'être conscient de soi est donc celui qui sait qu'il existe, qui se perçoit lui-même au travers d'une intuition lui permettant de construire une représentation intellectuelle de lui-même, c'est-à-dire de se penser lui-même. Mais cette conscience de soi parvient-elle toujours à se constituer comme connaissance de soi, c'est-à-dire à devenir un savoir plus approfondi du sujet sur lui-même, sur ce qu'il est réellement ? Peut-elle se constituer comme un savoir excluant toute possibilité d'erreurs et d'illusions sur soi-même ? Il semble en effet, à première vue, difficile de séparer la conscience de soi de la connaissance de soi, puisque pour se connaître il est nécessaire de savoir que l'on existe. Mais d'un autre point de vue pour se tromper sur soi-même, être victime d'illusion sur soi-même, ne faut-il pas également avoir conscience de soi ? Aussi la question qui nous est posé Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? », oppose-t-elle ces deux formes de savoir, ou du moins s'interroge-t-elle sur les relations qu'elles entretiennent entre elles. Pour traiter cette question il est donc nécessaire que soit confrontée à l'aspect que la conscience me donne de moi-même ce que j'ai conscience d'être, la réalité de ce moi dont j'ai conscience ce que je suis. La conscience que j'ai de moi-même n'est peut-être qu'une réalité illusoire masquant la réalité sur ce que je suis. Abordée superficiellement cette question ne semble donc pas faire problème, ayant conscience de moi, je puis me contempler, m'observer et savoir qui je suis, il ne semble donc pas qu'il y ait réellement de différence entre conscience et connaissance de soi ; ce qui n'est pas absolument faux dans la mesure où la connaissance de soi suppose la conscience de soi, où elle est en quelque sorte le degré le plus achevé de la conscience de soi. Mais s'il y a une relation entre ces deux formes de savoir, elles ne sont pas nécessairement identiques. La conscience spontanée, immédiate peut se laisser abuser par l'imagination, se fier aux fausses évidences que nous livrent les sens et l'affectivité, se laisser influencer par le témoignage d'autrui parfois trompeur mais parfois aussi révélateur des illusions que nous pouvons nous faire sur nous-mêmes. Ainsi tels les prisonniers de la caverne de Platon1, notre conscience ne nous montre peut-être que l'ombre de nous-mêmes derrière laquelle se cache la véritable réalité de notre être. Ainsi tel Descartes, avant ses méditations, je puis croire que l'existence de mon corps est plus certaine que celle de mon âme ; j'ai conscience d'être un corps , mais suis-je véritablement ce corps que j'ai conscience d'être ? Deuxième partie Descartes montre que cette conscience immédiate que j'ai de moi-même en tant que corps, n'a en réalité rien d'évident ; bien au contraire l'existence du corps est sujette au doute alors que mon existence en tant que pensée est, quant à elle, indubitable. Ainsi pour Descartes je croyais être un corps avant d'être une âme, j'étais plus certains de l'existence de mon corps que de celle de mon âme, et après réflexion voilà soudain le situation renversée , je ne suis plus ce que j'avais conscience d'être, avant d'être un corps je suis une substance pensante. Mais cette pensée que je suis, selon Descartes, n'est-elle pas elle-même source d'illusion ? Ainsi, si ma pensée m'apparaît avec plus d'évidence que mon corps, cela signifie-t-il pour autant que je puisse exister sans lui ? Cette question peut aussi concerner les contenus de ma pensée, ce que je veux, conçois, désire, imagine, etc. Sont-ils de purs produits de cette pensée ? ou proviennent-ils d'autres choses ? Pourquoi suis-je plutôt attiré par telle pensée que par telle autre, pourquoi suis-je plutôt mu par tel désir que par tel autre ? Je crois le penser ou le désirer volontairement, mais ne suis-je pas à mon insu déterminé par des causes que j'ignore, ne suis-je pas encore victime d'une illusion ? La conscience que j'ai de moi-même comme pensée autonome, indépendante correspond-elle à ce que je suis réellement ? Ne suis-je pas victime de cette illusion de la liberté que dénonce Spinoza2, et qui tire son origine de la conscience. En effet j'ai conscience de mes désirs, mais je ne connais pas pour autant les causes qui les déterminent et qui les ont fait naître, je crois donc être moi-même l'origine de ces désirs alors qu'il n'en est rien ; tout comme l'homme ivre croit, pendant qu'il parle, être la cause et l'origine de ses propos, alors qu'en réalité il est sous l'emprise de l'alcool. De même je croirais avoir choisi en tout liberté mes opinions politiques ou religieuses alors qu'en réalité elles ne seront que le fruit de mon éducation ou l'effet d'une réaction contre mon milieu social ou familial. Tous ces exemples montrent que ce que j'ai conscience d'être ne coïncide pas nécessairement avec ce que je suis réellement, car je puis subir des déterminations inconscientes qui influencent mon comportement. Troisième partie Cette idée selon laquelle mon existence peut être déterminées par des causes échappant à ma conscience va être redécouverte plus de deux siècles après Spinoza par Freud qui la poussera encore plus loin, allant jusqu'à affirmer que non seulement les causes de mes désirs sont inconscientes, mais qu'également certains de mes désirs le sont aussi. Freud remarque en effet que tout notre vie ne se limite pas à la conscience et qu'il se produit dans notre comportement des phénomènes qu'aucune décision de la volonté consciente ne peut expliquer. C'est le cas, par exemple, des actes manqués, du rêve ou des symptômes névrotiques. Freud voit dans ces phénomènes l'expression déguisée de désirs refoulés par l'influence sur notre psychisme des interdits sociaux et familiaux qui nous ont été inculqués dans notre prime enfance, celle dont nous ne nous souvenons pas. Je ne suis donc pas ce que j'ai conscience d'être, biens au contraire, ce que j'ai conscience d'être n'est que le masque, le déguisement indestructible derrière lequel se cache ma véritable personnalité qui se situe dans les profondeurs insondables de ce que la psychanalyse nomme l'inconscient. Est-ce-à-dire pour autant que toute démarche pour se connaître soi-même soit vaine ? que la connaissance de soi soit impossible et que jamais je ne saurai ce que je suis réellement ? Quatrième partie Le problème qui se pose à nous maintenant, après avoir montré la possibilité de l'existence d'une partie inconsciente de nous-mêmes, est celui de savoir si la conscience peut atteindre cet inconscient, qu'elle cache et qui se cache derrière elle, pour devenir connaissance de soi. Comme nous l'avons vu précédemment la conscience de soi est une condition nécessaire de la connaissance de soi. Mais si cette condition est nécessaire elle n'est pas suffisante, dans la mesure où, comme nous l'avons également précisé ensuite, la conscience de soi peut également être source d'illusion. La conscience est-elle toujours victime des illusions dont elle est la source ? S'il en était ainsi nous ne pourrions même pas nous interroger sur nous-mêmes comme nous sommes en train de le faire, nous n'aurions même pas la possibilité de supposer l'existence d'illusions qui seraient produites par la conscience. Or l'expérience nous montre qu'il est des situations pouvant révéler ces illusions et conduisant la conscience à s'interroger sur elle-même, à réfléchir sur ce qu'elle est réellement. Ainsi le témoignage d'autrui qui, certes, peut être trompeur, peut aussi me révéler certains aspects de ma personnalité que j'ignorais et même si ce témoignage n'est pas exact, il peut susciter en moi la réflexion. Je puis également être confronté à une situation et réagir d'une façon qui m'étonne, face à un danger je pourrais être plus courageux ou plus lâche que je ne le pensais. Toutes ces situations rappellent la conscience à elle-même, l'incite à prendre plus de recul par rapport à elle même et ainsi lui permettent parfois de s'apercevoir qu'elle peut être victime ou productrice d'illusions. Une telle prise de conscience par laquelle je parviens à savoir que je ne suis pratiquement jamais ce que j'ai conscience d'être, n'est-elle pas déjà un pas franchi pour parvenir à la connaissance de soi ? N'est-ce pas déjà se connaître un peu mieux ? De même la psychanalyse bien qu'affirmant la primauté de l'inconscient et son emprise sur la conscience, n'est-elle pas malgré tout une victoire de cette dernière sur l'inconscient ? La conscience de l'existence possible d'un inconscient ne constitue-t-elle pas une victoire de la conscience et un progrès de la connaissance de soi ? Conclusion Je puis donc affirmer désormais que je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être, j'ai même plutôt tendance à produire des illusions sur ce que je suis. Mais si la conscience est source d'illusion, elle est aussi la condition de la connaissance de soi, et il est des situations pouvant susciter en nous une crise morale et une interrogation sur nous-mêmes. Ainsi comme Socrate qui enseignait je sais que je ne sais rien, nous pouvons commencer à nous connaître nous-mêmes en prenant conscience que nous ignorons certaines choses à propos de nous -mêmes. Prendre conscience que je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, n'est-ce pas déjà mieux se connaître ? Ne suis-je pas d'abord conscience d'être avant d'être l'être dont j'ai conscience ? Il y a donc deux questions qui sont à distinguer - la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon être ? - la question de droit en tant qu'être conscient, mon être est-il ce dont j'ai conscience ? La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand ma conscience se porte sur moi-même, l'identité de la visée et de ce qui est visé semble apporter une certitude si j'ai conscience d'être triste, je le suis car cette tristesse coïncide avec la conscience que j'en ai. Je serais donc toujours ce que j'ai conscience d'être. Cependant, mon expérience m'apprend que je peux me tromper sur moi-même. Quel est donc cet être dont je prends conscience et qui n'est pas réductible à ma conscience ? Je reste une conscience avant d'être un objet, mais cette conscience n'est pas une immédiateté ou une saisie directe d'elle-même. Quand je m'interroge sur moi-même, quelque chose de moi peut-il échapper à ma conscience ?[Le moi n'existe à mes yeux que parce que j'en ai conscience. Je suis donc ce que j'ai conscience d'être. Il est impossible de penser sans avoir conscience de penser. Ce qui est inconscient ne renvoie plus à la pensée mais au corps. Avoir conscience de ce que je suis, c'est avoir conscience que j'agis.] [La conscience que j'ai de moi est limitée, fragmentaire. Je n'ai pas conscience totalement de ce que je suis.] [La conscience de soi comme tâche et conquête pour le sujet.] La conscience de soi est-elle le témoignage de ce que nous sommes, de sorte que la conscience serait le tout de soi-même, nous apportant une connaissance intime et vraie de notre être, ou la conscience que nous avons de nous-mêmes n’est-elle qu’une partie de ce que nous sommes, de sorte qu’il y aurait en nous une part d’inconnu, qui nous serait cachée et qui prendrait la forme d’un inconscient ? La conscience semble être limitée à une certaine partie de nous-mêmes, de sorte qu’elle ne nous livre pas une connaissance pleine et entière de notre être. Il faut donc dépasser la conscience pour acquérir une véritable connaissance de suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un être pensant. Toute conscience étant intentionnalité Husserl, rien de ce que je suis ne m'échappe. Mais, ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-même en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me révêler des traits inconnus de ma personnalité. De plus, nombre de mécanismes inconscients viennent troubler la connaissance que j'ai de moi-même. Tout dépend alors du niveau auquel je prends conscience. Simple rapport immédiat à ce que je sens ou pense aumoment même, la conscience ressemble à un contact intérieur. Si je suis triste, je le sais, mais ce n'est pas encoreune connaissance je ne sais pas ce qu'est la tristesse. Je sais que je suis sans savoir ce que je suis. Laconscience que j'ai de moi se confond avec le sentiment de ma propre existence, plutôt qu'avec une connaissancede mon être. Cette dernière suppose un approfondissement, une échelle de comparaison, qui paraissent impossiblesici il faudrait que je confronte différents points de vue sur moi-même alors que je suis le seul à pouvoir les occuper! Changer de point de vue sur soi serait se changer, n'être plus le même. Il semble bien que la conscience réfléchiede soi se confonde avec le travail sur soi, et se connaître soi-même, c'est ne plus être le même. Précisément, laconscience que j'ai de moi-même paraît toujours en devenir. Soit l'exemple de Sartre j'ai conscience d'être laid ;cette conscience se développe en diverses attitudes que je prends, et ce ne sera plus de la même laideur qu'ils'agira. Cet être dont j'ai conscience est l'histoire même de la conscience que j'ai de moi. On peut se demander si je peux passer de j'ai conscience d'être laid » à je suis laid » ? Je ne suis pas laidcomme s'il s'agissait d'attribuer une qualité distinctive à une chose. Cette laideur est inséparable de la conscienceque j'en prends, et cependant cette conscience n'est pas enfermée en elle-même, elle vise à se dépasser versautre chose l'être que je suis est l'être vers lequel ma conscience se tend comme vers l'unité ou l'horizon de toutesses démarches. Seule la mort me transforme en être définitif, mais alors il n'y a plus de conscience qui le saisit sousson regard intérieur. Analyse Quels sont les rapports avec la vérité ou avec une authenticité dans les rapports avec la conscience de soi ? Monidée de ce que je suis est-elle une vérité par la médiation de la conscience ? La conscience peut-elle être garantede cette vérité de ce que je suis ? Par l'hypothèse de l'inconscient, j'ai conscience que je ne suis pas seulement ceque je suis conscient d'être. En d'autres termes, je sais que je suis au-delà du contenu de ma conscience, maissans pouvoir être conscient de ce que je suis précisément. L'inconscient, ce manque de la conscience, nedémontre-t-il pas qu'il ne peut y avoir aucune certitude sur ce que je suis dans ce que j'ai conscience d'être ? Quese passe-t-il quand je n'ai pas conscience d'être ? C'est le cas le plus fréquent, même si nous avons tendance àl'oublier quand nous réfléchissons sur la conscience, car précisément à ce moment nous avons conscience de nous-mêmes. Mais que suis-je quand je n'ai pas conscience de moi-même, quand toute ma conscience est liée à un objetextérieur ? Ne suis-je rien ? Ce problème mène à un autre il nous révèle la discontinuité de la conscience. Maconscience, y compris ma conscience réflexive, ne forme pas une chose fixe, pas même un développement continuet sans rupture. Dès lors, en quel sens prendre le présent dans " je suis ce que j'ai conscience d'être " ? S'agit- il deprésent immuable ? De présent immédiat ? Mais en ce dernier cas c'est-à-dire si " je suis " ne vaut qu'au momentoù on le prononce, que signifie encore le " je " ? Celui-ci n'est- il pas, précisément, ce qui est censé unifier lesdifférents états de la personne répartis dans le temps ? On sait ce que la réflexion sur soi-même peut comporter de complaisance. Freud présente le narcissisme*, ou amourde soi-même, comme une pulsion première de l'être humain qui prend appui sur les images idéales qu'il se donne desa personne. À l'inverse, un excès de regard critique peut cacher une tentative de justifier un sentiment originel deculpabilité. Comment savoir si la conscience que j'ai de moi-même est pleine et entière, ou si elle n'est que l'effet demécanismes plus profonds, forces ou pulsions ? Le sujet incite donc à distinguer ce qui, en moi, peut être placé sousle regard de ma conscience, de ce qui déjoue cette connaissance apparente que j'ai de moi-même. Les thèmes del'inconscient ou de la mauvaise foi apparaissent ici. Cependant, cette première analyse conduirait à se demander s'ily a quelque chose en moi qui échappe à ma conscience. Il faudrait approfondir l'analyse pour poser la question dustatut même de la conscience en tant que je suis conscient de moi-même, qu'est-ce donc que je suis pourreprendre la formulation de Descartes ? Si mon être, c'est ce dont j'ai conscience, ne va-t-il pas être assimilé àune chose ou un objet de conscience ? Ne suis-je pas d'abord conscience d'être avant d'être l'être dont j'aiconscience ?Il y a donc deux questions qui sont à distinguer- la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon être ?- la question de droit en tant qu'être conscient, mon être est-il ce dont j'ai conscience ? Rédaction plan détaillé La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand maconscience se porte sur moi-même, l'identité de la visée et de ce qui est visé semble apporter une certitude si j'ai. » Philosophie > sujets expliqués - Question simple "Suis-je ce que j'ai conscience d'être?" Il s'agit, dans un premier temps, de vous aider à comprendre le caractère problématique de la question ce qui justifie que ce soit un sujet de dissertation. C'est primordial on ne comprend pas ce qu'est l'exercice de la dissertation en philosophie tant que l'on ne comprend pas ce qu'est une problématique. Et c'est la problématique qui orientera, déterminera tout le devoir le plan répond aux exigences de la problématique -choisir des axes de réflexion pour traiter un problème. Alors ici il faut partir d'une analyse fine du sujet, il s'agit de voir quel système d'opposition joue dans le sujet et mène à poser la question. Ce qui est central ici, c'est la tension voire l'opposition entre "ce que je suis" réellement, ce qui me définit, ce qui définit mon être et "ce que j'ai conscience d'être". Ayant repérer cette tension, il s'agit dans un premeir temps de se demander d'où elle vient pourquoi cette opposition? Qu'est-ce qui nous fait soupçonner qu'il n'y a pas de coïncidence entre ce que je suis et ce que j'ai conscience d'être? Le problème ne vient-il pas de ce que l'on s'aperçoit que la conscience peut être source d'illusions? Avoir conscience de quelque que chose est-ce connaître ce quelque chose? N''est ce pas plus de l'ordre de la perception que de la connaissance? Ainsi en faisant le lien entre conscience et perception la perception étant distinguée de la connaissance à proprement parler -songer ici aux erreurs des sens les choses ne sont pas toujours telles que je les perçois, etc., on peut se demander en effet si ma conscience seule me renseigne totalement sur ce que je suis. Mais nous avons ici affaire à un problème car précisément à la fois on voit ce qui pourrait nous faire soupçonner cette non-coïncidence et en même il y a cette idée que la conscience, étant ce qui nous définit et l'élément par lequel on pense voyez ici Descartes, Méditation 2, doit permettre de nous connaître. Voilà pour la situation générale du problème, et voilà de quoi réfléchir pour commencer. " Documents attachés aucun document joint.

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